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mardi 9 septembre 2014

Les radars...utiles à quoi?

Ah, les radars...que de passions ne déchaînent-ils pas! Ceux qui défendent leur utilité avancent l'argument que la vitesse étant le premier facteur de mortalité routière, l'utilité des dits radars est incontestable. Ceux qui pensent, au contraire, que les radars n'ont qu'une utilité toute relative en matière de baisse de la vitesse, vont même jusqu'à créer un groupe sur Facebook, pour alerter les autres automobilistes de la présence, ici ou là et quasiment en temps réel, de points de contrôle divers et variés.
Or donc, voici que 15 personnes de ce groupe vont être traduites devant la justice, à Rodez. Je cite le procureur de la République à Rodez, monsieur Yves Delpérié:

"J'ai décidé de réprimer les gens qui cherchent à échapper à la loi. Je suis réveillé toutes les nuits, car des gens se tuent sur la route. C'est lamentable que certains préviennent de l'installation de radars."
Il me plaît de penser qu'un procureur de la République ne "décide" pas de réprimer les gens qui cherchent à échapper à la loi: il fait appliquer la loi, tout simplement. Sa propre initiative n'a rien à voir là-dedans, ou alors, il va falloir mettre au pli tous les autres procureurs de tous les autres départements, qui, eux, si l'on en croit l'allusion, ne répriment pas ceux qui échappent à la loi.
Ensuite, que monsieur Delpérié soit réveillé "toutes les nuits" car des gens se tuent sur la route, c'est en effet épouvantable, mais c'est inhérent à sa fonction. Mettre en avant cet argument n'est rien d'autre que du sensationnalisme, et n'a aucune utilité factuelle.
Enfin, et puisque il s'agit principalement du sujet de cet article, voyons si le fait de signaler l'installation de radars est aussi "lamentable" que monsieur le procureur le prétend.

La vitesse est donc la première cause de mortalité sur les routes. Mais de quelle vitesse parle-t-on? est-ce aussi dangereux de rouler à 160 km/h sur une autoroute déserte, de nuit, que de rouler à 75 km/h au voisinage d'une école, en période de sortie de classe? vaut-il mieux rouler à 90 km/h sur la rocade bordelaise (sur laquelle la vitesse est limitée à 90 km/h) en suivant la voiture qui précède de 10 mètres, comme je peux le voir quotidiennement, ou bien rouler dessus à 110 km/h, lorsqu'il n'y a personne? Et puis, en matière de vitesse, quelle est l'importance des facteurs aggravants, dans l'enquête? alcool, stupéfiants, inattention, endormissement...quelque chose me dit que percuter un platane de plein fouet sur une nationale à 90 km/h ou a 110 km/h aura peu ou prou les mêmes conséquences. Alors la vitesse, peut-être, mais dans le cas de très grande vitesse, et dans un environnement routier défavorable (circulation dense, mauvaises conditions météorologiques, etc.)

Mais foin de verbiage: des faits! Selon un rapport du Ministère de l'Intérieur, datant de 2012, 93,5% des excès de vitesse sont inférieurs à 20 km/h. Autant dire que l'immense majorité des excès de vitesse n'a pas de conséquence directe en terme de mortalité routière. En revanche, la conséquence directe se situe au niveau des recettes pour l'Etat: 580 millions d'euros en 2013.

Alors...les gens composant ce groupe Facebook méritent-ils d'être traduits en justice? pour ma part, je pense que non, et si quelque chose est "lamentable", c'est bien de continuer à asséner un argument fallacieux pour faire passer l'idée que la vitesse, c'est le mal absolu. Mais bon, le mensonge par omission est coutumier des hautes instances...

(Un éclairage supplémentaire ici)

lundi 1 septembre 2014

Rentrée

Et voici le premier septembre, et avec ce mois, l'arrivée de la rentrée. Qu'elle soit des classes, des politiques...elle sous-entend la fin des vacances, et par une association d'idées - que je ne partage pas -, elle est souvent synonyme de bilans, de résolutions...hé bien, je le dis haut et fort: pas pour moi! J'aime le mois de septembre, car il est pour les trois quarts encore un mois d'été; il permet de partir encore au soleil sans devoir supporter la foule des juillettistes et aoûtiens; il est souvent synonyme de belles journées, qu'on n'a pas forcément au mois d'août...certes, cette année, août fut assez déplorable, mais d'une façon générale, septembre se suffit à lui-même, et porte en lui le refus de l'automne, agrippé qu'il est aux derniers jours d'été, et il annonce les vendanges, si importantes dans ma région bordelaise (et ailleurs, bien évidemment.)
Quels que soient les auspices sous lesquels s'annonce ce mois de septembre 2014, je forme des vœux pour qu'il soit pour vous synonyme de plaisir. Car après tout, n'est-ce pas le plaisir qui devrait guider nos actes?